Jeremie NOËL

Photos et récits de voyages

Bolivie

Top 5 des destinations pour les vacances d’été

Un petit guide pour sélectionner votre destination pour les vacances d'été. Vous êtes plutôt Cuba, Grèce, Bolivie, Namibie ou Australie ?

L’été, c’est l’enfer du voyageur. Depuis que des millions de touristes jadis parqués à Sanary-sur-Mer peuvent désormais partir à la découverte de contrées lointaines et exotiques, on peut être au fin fond de l’Amazonie et encore tomber sur l’infâme Jean-Christophe de la compta qu’on se faisait une telle joie d’éviter pendant deux malheureuses semaines. Surtout aussi parce que le mois d’août, ce n’est la bonne saison nulle part. C’est la saison des pluies en Asie et en Amérique centrale, la canicule aux Etats-Unis et au Moyen-Orient, il flotte en Islande (comme toute l’année me direz-vous), il fait froid dans les îles de l'Océan Indien. Bref, c’est toujours un casse-tête de trouver une destination adaptée aux vacances d'été. Voici donc mes 5 recommandations de destinations de vacances pour cet été. 1. Cuba Che Guevara veille sur un carrefour à Cienfuegos On commence par une destination un peu contre intuitive pour l’été. En août, c’est la saison humide et chaude à Cuba. La température est parfois un peu pénible à supporter et il pleut quasiment tous les jours. Mais la saison humide, comme dans pas mal de pays de "mousson", ça consiste en général en une grosse averse plutôt bienvenue en milieu d’après-midi, à l’heure de la sieste. Le reste du temps, c’est un grand soleil qui brille. Pour les photographes, le temps orageux offre régulièrement des lumières et des ciels splendides. Cuba, c’est aussi la destination idéale l’été pour mélanger séjour culturel et plage. Enfin, c’est plutôt la saison basse et ça, c’est toujours bien. Alors, on révise l’histoire de Che Guevara et on va se gaver de daiquiris à la Floridita. Cuba en pratique : - Combien de temps on reste : entre 10 et 20 jours. - Comment on se loge : chez l’habitant, dans les Casas Particulares. On commence chez Marta e Israel à La Havane et on leur demande de nous recommander une casa pour l’étape d’après. Et ainsi de suite. - Comment on se déplace : en voiture de location (prévoyez une bonne demi-journée à La Havane pour remplir toutes les formalités, le Cubain a la formalité tatillonne). - Quel budget : sur place la vie n’est pas très chère, surtout si on voyage en casas particulares (dans les hôtels des plages réputées, les prix grimpent vite). Le billet d’avion transatlantique est toujours un peu coûteux mais en s’y prenant à l’avance et en étant un peu flexible, on peut trouver des vols à moins de 1 000 €. - Un exemple d’itinéraire : http://jeremie-noel.com/itineraire-16-jours-a-cuba/ - Le conseil en plus : si vous allez à la plage, évitez Varadero ou Cayo Coco et allez plutôt dans les Cayerias del Norte où vous pourrez encore trouver des coins pas trop fréquentés. - Un aperçu de ce qui vous attend : http://jeremie-noel.com/gallery/photos/amerique-centrale/cuba/ - A savoir : les Cubains ne savent pas faire les mojitos. Buvez des daiquiris. 2. La Bolivie L'île Incahuasi (ou Isla del Pescado) au milieu du désert de sel d'Uyuni, en Bolivie. Globalement, l’Amérique du Sud est une très bonne destination pour l’été. Mais la Bolivie est un petit bijou, moins couru que le Pérou tout proche. L’été, c’est la saison sèche de l’hiver austral. Sur l’Altiplano (la partie andine de la Bolivie, la plus belle), il fait beau tout le temps, la température est agréable le jour (20-25°) et froide la nuit (parfois jusqu'à -10°). La Bolivie vaut d’abord pour les paysages exceptionnels du Sud Lipez : les lagunes multicolores et peuplées de flamants roses, les volcans, les villages abandonnés au milieu de l’altiplano, les nuits de turista dans des hospedajes muy muy basicos et surtout le panorama irréel et sublime du désert de sel d’Uyuni. Mais le reste du pays vaut largement le détour aussi : La Paz la nuit, l’ambiance coloniale de Sucre, les mines d’argent de Potosi, les randos à cheval dans l’arrière-pays western de Tupiza et la tranquillité de l’Isla del Sol sur le Lac Titicaca. Comme disait Butch Cassidy : “Kid, next time I say let’s go to Bolivia, let’s go to Bolivia.” La Bolivie en pratique : - Combien de temps on reste : 2 à 3 semaines. - Comment on se loge : dans des petits hôtels pas chers la plupart du temps (ambiance assez roots), dans des refuges dans le Sud Lipez. - Comment on se déplace : en bus la plupart du temps, en 4x4 avec chauffeur dans le Sud Lipez. - Quel budget : sur place la vie et les hébergements ne sont vraiment pas chers. La location du 4x4 est un peu plus coûteuse mais vous pouvez partager avec d’autres voyageurs. En revanche, il n’y a pas de solution bon marché pour le vol (difficile de trouver moins de 1 100 – 1 200 €). - Un exemple d’itinéraire : http://jeremie-noel.com/itineraire-3-semaines-bolivie/ - Le conseil en plus : pour les froides nuits en refuge du Sud Lipez, n’hésitez pas à vous munir d’une bonne vieille bouillotte de grand-mère. Ca peut vous sauver la vie. Ah, et évitez les soupes dans les stations-services où les bus font étape la nuit. - Un aperçu de ce qui vous attend : http://jeremie-noel.com/gallery/photos/amerique-du-sud/bolivie/ - A savoir : les Boliviens sont les champions intersidéraux de la grève. Ils ont même un jour férié pour les chômeurs. Ah, et si vous aviez l'intention de visiter les mines d'argent de Potosi, sachez que les scientifiques considèrent qu'elles auraient du s'écrouler en 1984... toujours motivés ? 3. La Namibie Survol du désert du Namib en montgolfière, en Namibie. L’Afrique australe, c’est l’autre très bon plan pour l’été : Afrique du Sud, Botswana, Mozambique, Madagascar… ce ne sont que des bonnes idées. Mais mon coup de cœur, c’est la Namibie. Les paysages y sont aussi variés qu’en Afrique du Sud mais le pays est globalement plus sauvage et moins domestiqué (ça veut aussi dire que vous allez vous cogner quelques kilomètres de pistes un peu pénibles). En été, c’est l’hiver austral, donc la saison sèche. Il fait chaud dans la journée et frais le soir. La lumière est belle et il fait beau tout le temps (sauf sur la côte Atlantique où le temps est brumeux quasiment toute l’année). C’est aussi la meilleure saison pour les safaris car la végétation et l’eau sont rares, ce qui facilite l’observation des animaux (qui se regroupent autour des points d’eau). Parmi les musts absolus : les safaris dans le Parc National d’Etosha, les formations rocheuses étonnantes du Damaraland, les dunes qui se jettent dans l’Atlantique à Walvis Bay et le désert orange sublime du Namib. Pour ceux qui ont du temps et l’esprit aventurier, il parait que la Skeleton Coast (Nord de la côte atlantique) est l’un des endroits les plus beaux et sauvages du pays. La Namibie en pratique : - Combien de temps on reste : 2 à 3 semaines. Mais ceux qui ont du temps peuvent facilement prolonger pour aller en Afrique du Sud, au Botswana ou aux Chutes Victoria (août y est la meilleure saison aussi). - Comment on se loge : en camping (ou la tente sur le toit de la jeep) pour les plus roots, dans des lodges plus ou moins luxueux pour ceux qui veulent un peu de confort. - Comment on se déplace : en voiture de location. - Quel budget : quoi qu’on choisisse, c’est un voyage plus cher que Cuba ou la Bolivie. On peut limiter les frais en faisant du camping mais, à mon avis, ça vaut aussi le coup de casser sa tirelire une fois de temps en temps pour profiter de certains lodges de luxe vraiment merveilleux (le Mowani Moutain Camp par exemple). Côté vols, on reste dans des tarifs autour de 1 000 €, peut-être un peu moins en s’y prenant à l’avance. - Un exemple d’itinéraire : http://jeremie-noel.com/itineraire-namibie-botswana-chutes-victoria/ - Le conseil en plus : craquez pour le survol du désert du Namib en montgolfière, on a l’impression d’y voir la terre dans son état originel. - Un aperçu de ce qui vous attend : http://jeremie-noel.com/gallery/photos/afrique/namibie/ - A savoir : comme les gens du Nord ou la famille royale française, les guépards namibiens sont tous consanguins. 4. Les Cyclades en Grèce Le port traditionnel de Klima, à Milos dans les Cyclades grecques Ah, il fallait bien une destination de pedro dans cette sélection. Les Cyclades, c’est probablement la destination la plus courue d’Europe au mois d’août (après la Croatie, faut pas déconner). Et c’est toujours un peu humiliant de se retrouver parqué dans un ferry blindé de touristes qui ont eu la même idée que soi. L’avantage des îles grecques pourtant, c’est qu’elles sont nombreuses, très nombreuses (demandez à Ulysse). Du coup, si on évite les plus connues (Santorin, Mykonos, Paros, Ios, etc.), on peut tomber sur des joyaux qui n’ont pas encore été trop colonisés par des hordes de touristes. Et rien ne vaut le bleu infini de la mer Egée, les salades grecques et les poissons grillés sur la plage, les après-midi à sauter depuis les rochers et les soirées d’été en terrasse, les cheveux volant dans le vent tiède. Il vous faudra faire vos petites recherches pour définir un itinéraire qui colle avec les bateaux mais je recommande particulièrement : - Sifnos : toute petite île très tranquille et assez vallonnée avec quelques randos sympas (celle du Profitis Ilias vaut le coup), très peu de plages de sable mais sur les grands rochers plats, on est bien aussi. - Milos : un peu plus courue mais plusieurs endroits vraiment jolis comme le port traditionnel de Klima ou les formations rocheuses étonnantes de Sarakiniko. - Amorgos : mon coup de cœur absolu. L’île est assez grande et on n’a donc pas l’impression d’être entassés avec les autres. L’eau y est d’un bleu sublime et il y a de nombreuses possibilités de randonnées dans les petits villages et les montagnes. Ne ratez pas non plus la Panaghia Chozoviotissa, un monastère creusé à même la falaise qui surplombe la mer. Les Cyclades en pratique : - Combien de temps on reste : entre 10 et 20 jours. Le principe de changer d'île tous les 3-4 jours fonctionne bien. - Comment on se loge : il y a tout le choix du monde, des petites maisons d’hôte simples jusqu’aux grands hôtels de luxe en passant par les appartements ou maisons de location. - Comment on se déplace : en ferry entre les îles (horaires et réservations sur le site de Greeka). Sur les îles, soit avec les bus publics soit en louant voiture, quad ou scooter. - Quel budget : on peut aller dans les Cyclades avec plus ou moins n’importe quel budget. On peut le faire en routard ou en grand luxe. - Un exemple d’itinéraire : http://jeremie-noel.com/itineraire-2-semaines-dans-les-cyclades-grece/ - Le conseil en plus : tous les Grecs ne s'appellent pas Nikos. Je l'ai appris à mes dépends. - Un aperçu de ce qui vous attend : http://jeremie-noel.com/gallery/photos/europe/grece/ - A savoir : en fin de journée à Oia, la ville iconique de Santorin, on fait la queue dans les rues de la ville pour assister au coucher de soleil. Et quand le soleil se couche effectivement, on applaudit. Oui oui. 5. L’Australie Vue sur la baie de Sydney, en Australie En juillet - août, c’est l’hiver en Australie. Mais comme les Australiens savent vivre, l’hiver n’est pas la période sinistre et grise que nous subissons chaque année. C’est un moment où il fait bon et sec. L’Australie, c’est le paradis de l’aventure à la cool, des paysages qu’on découvre une bière à la main et des inventions stupides (le babyfoot humain, le foot australien, le wombat). En juillet – août, c’est la bonne saison presque partout en Australie sauf sur la côte Sud. La mer n’est pas très chaude (22-23°) mais l’eau est bleue et surtout vierge des méduses meurtrières (les « stingers ») qui pullulent lors de l’été austral. En revanche pour les requins et les crocodiles, vous vous démerdez. Quelques idées en vrac : les plages interminables et la forêt Daintree dans le Queensland, les parcs nationaux de Kakadu et des Bungle Bungles, le Red Center et le rocher mythique d’Uluru, l’ambiance relax de Sydney ou encore la plongée sous-marine sur la Grande Barrière de Corail. L’Australie en pratique : - Combien de temps on reste : au moins 3 ou 4 semaines (et vous aurez envie de revenir). - Comment on se loge : l’Australie est le paradis des backpackers mais toutes les catégories d’hôtels existent. Dans certaines régions toutefois (la côte Ouest de Broome aux Bungle Bungles par exemple), c’est camping ! - Comment on se déplace : en avion (les distances sont très longues) et en 4x4 ou en bus. - Quel budget : le vol est très cher, distance oblige. Sur place, on peut se débrouiller avec à peu près n’importe quel budget. - Le conseil en plus : just grab a beer and go watch sunset. - A savoir : un jour, tous les animaux les plus dangereux du monde ont tenu un colloque en Australie... et ils n'en sont jamais repartis.


Comment survivre aux mines d’argent de Potosi

Mi-aventurier, mi-couard, je me hasarde à partir explorer les mines d'argent de Potosi, en Bolivie, en compagnie du Roi Scorpion et de consternantes équipières

On oublie trop souvent que les 7 nains, avant de consacrer leur risible existence à entretenir l'albinos frigide, étaient de vaillants mineurs. Et pour cela, ils méritent notre respect le plus absolu. Ce d'autant qu'ils sifflaient en allant miner... Tel était l'état de nos passionantes réflexions en ressortant, sains et saufs, des mines de Potosí, où, putain, on a encore bien cru qu'on allait tous y rester. Expédition dans les mines d'argent de Potosi En effet, après nous être levés de bon matin pour aller affronter avec un courage très relatif le dédale tortueux et toxique (silice, souffre,...) des galeries percées depuis 5 siècles dans le Cerro Rico (ce qui le fait ressembler à une gigantesque termitière), nous faisons connaissance avec notre groupe et le guide, Pedro, qui préfère qu'on l'appelle Roi Scorpion (on le comprend). La décharge que l'on nous fait signer avant de nous aventurer dans les mines d'argent de Potosi... Ca donne confiance. Il nous annonce, avec des trémolos dans la voix, que nous sommes le meilleur groupe, que les autres groupes vont vouloir nous tuer à coup de dynamite mais que, comme nous sommes les plus forts ("¡ los mejores gringuitos de mi vida !"), c'est nous qui allons les occire à coup d'explosif. Galvanisés par cette causerie exaltante, nous jettons un oeil aux membres de notre groupe de choc. Hum... en termes de mercenaires d'élite, il faudra repasser. Je cite en vrac : deux Irlandaises, tâches de rousseur et dents de lapin (que nous appellerons Bugs et Bunny pour la suite du récit), une australienne affligée du syndrome de la bouteille d'Orangina (Orangina), et une anglaise rousse et à moitié chauve (Pudding). D'un coup, on est moins confiant... Pas de panique cependant, on va mettre à profit les attributs de chacun afin de surprendre les autres groupes : - Nous cacherons les batons de dynamite entre les énormes fesses d'Orangina. - Bugs et Bunny rongeront la roche pour permettre à notre char d'assaut de passer par les boyaux les plus étroits. - Enfin, Pudding fermera la marche afin que nous puissions l'abandonner en pâture aux prédateurs en cas de coup dur (à l'instar des vieillards dans les tribus de primates). La stratégie ainsi établie, il s'agit désormais de s'équiper : casque, lampe frontale, pantalon, veste et bottes en caoutchouc... La panoplie du parfait petit éboueur, sans oublier les batons de dynamite, la nitroglycérine et le masque de nuit Air France, prouvé très efficace pour filtrer silicates et monoxyde de carbone. J'aime autant vous dire qu'on a fière allure (sans vous parler de la dégaine de nos consternantes équipières). On prend une gorgée de la boisson favorite des mineurs : de l'alcool de canne à sucre "potable" à 96 degrés (origine probable de l'expression "se coller une mine"). Après ça, on se sent beaucoup moins anxieux (presque téméraires) pour affronter "El Tío", dieu/diable des mineurs, espèce de monstre doté d'une impressionnante érection, idolâtré au fond d'une galerie. El Tio, dieu des mineurs bien caché au fond d'une galerie des mines d'argent de Potosi On est donc partis pour 2h à ramper dans des tunnels creusés au fil des ans à la dynamite et dont les poutres de soutien n'inspirent qu'une confiance très relative. N'oublions pas qu'il fait 35 degrés, que nous sommes à 4100 mètres d'altitude et que l'air est suffocant, ce qui rend la progression dans la mine très pénible. On mâche de la feuille de coca en quantité industrielle pour tenir le coup. On s'enfonce à 150 mètres à l'intérieur de la mine puis on descend au niveau inférieur, 60 mètres plus bas. Tout cela pliés en deux, voire rampant dans le soufre (pas recommandé à nos amis claustros). Tout au fond, nous rencontrons un mineur, couvert de sueur, de boue et de substances toxiques qui s'apprête à s'ouvrir une brèche à la dynamite. Nous le couvrons de présents somptuaires (soda, feuilles de coca, dynamite) afin qu'il nous épargne. A notre grand soulagement, il y consent et nous pouvons rebrousser chemin jusqu'à l'air libre. Ouf, on a survécu... pourtant, on a encore bien cru qu'on allait tous y rester. Le temps pour les guides de nous faire une petite démonstration d'explosion de dynamite (ça ressemble à un gros bâton de wasabi) boostée à la nitroglycérine et on rentre à l'hôtel El Turista (qui porte si bien son nom). Les conditions de travail inhumaines des mineurs Pour être sérieux une seconde, les conditions de travail  des mineurs (dont l'espérance de vie ne dépasse pas 45 ans) sont atroces et ne se sont presque pas améliorées depuis le XVIè siècle... A l'époque, Potosi était l'une des villes les plus riches du monde grâce à l'extraction d'argent qui alimentait les caisses de l'Etat espagnol. Aujourd'hui, après plus de 4 siècles d'exploitation, la montagne n'a plus grand chose à offrir aux mineurs mais reste une des seules sources de revenus et d'emploi possible pour la population locale. On se demande aussi comment cette montagne fait pour tenir encore debout avec les plus de 600 galeries qui y sont percées chaque jour. Les risques d'effondrement sont de plus en plus grands (certains scientifiques avancent même que le Cerro Rico aurait du s'effondrer sur lui-même il y a plusieurs dizaines d'années). Comme disait Coluche, "plus y'a de gruyère, plus y'a de trous et puis plus y'a de trous, bah, moins y'a de gruyère".


Le Sud Lipez en Bolivie : lagunes, altiplano et turista

Au milieu d'un voyage de 3 semaines en Bolivie, 5 jours dans le Sud Lipez, une région reculée aux paysages défiant l'imagination.

Après avoir atterri à La Paz, nous filons vers la douce et coloniale Sucre avant de poser nos bagages dans la plus haute ville d’importance du monde, Potosi (4060 mètres), pour y affronter les terribles mines d’argent qui ont fait sa réputation. Nous continuons à descendre vers le Sud et passons quelques jours à Tupiza, ville western qui fut le siège des derniers exploits de Butch Cassidy et le Kid, les deux gentlemen bandits immortalisés par Robert Redford et Paul Newman et dont l’une des répliques cultes jalonne notre voyage : "Kid, next time I say let’s go to Bolivia, let’s go to Bolivia!" ("Kid, la prochaine fois que je dis allons en Bolivie, allons en Bolivie !"). C’est de là que nous attaquons le circuit du Sud-Ouest (Sud Lipez). Pour éviter les hordes de touristes venues aussi bien de Bolivie que du Chili, nous prenons une formule un peu inhabituelle : départ Tupiza et arrivée à Uyuni, le tout en cinq jours intenses et tranquilles (là où la plupart des gens se dépêchent de faire le tour en trois jours). L'eau rouge sang de la Laguna Colorada, dans la région du Sud Lipez en Bolivie Cinq jours, donc, à parcourir l’altiplano en jeep, à découvrir formations naturelles ahurissantes et lagunes multicolores, à marcher aux confins de la réalité et à braver une nature sauvage mais splendide. Le vent, la sécheresse, le froid, les pistes défoncées, les nuits de turista dans les « hospedajes muy muy basicos »… tout cela contribue à rendre plus grandioses encore les paysages que nous traversons. Le voyage devient une véritable expérience sensorielle au cours de ces cinq jours hors du temps et de la civilisation. Puis nous finissons le voyage tranquillement installés sur les bords du Lac Titicaca, passant le temps dans l'atmosphère presque méditerranéenne de Copacabana et de l'Isla del Sol. Photos Bolivie Itinéraire Bolivie


Itinéraire : 3 semaines en Bolivie

Voyage de 3 semaines en Bolivie, des rives du Lac Titicaca jusqu'au Salar d'Uyuni en passant par La Paz, Sucre, Potosi et Tupiza...

Jour 1 : Arrivée à La Paz. Nuit à La Paz. Jour 2 : Visite de La Paz. Nuit à La Paz. Jour 3 : Visite du site pré-colombien de Tiahuanaco, sur l'altiplano. Nuit dans le bus entre La Paz et Sucre. Jours 4 : Visite de Sucre. Nuit à Sucre. Jour 5 : Randonnée dans la Cordillera de los Frailes et au Cratère de Maragua. Nuit à Sucre. Jour 6 : Visite de Sucre. Nuit à Sucre. Jour 7 : Bus entre Sucre et Potosi (ville d'importance la plus haute du monde - 4060 m). Visite de Potosi. Nuit à Potosi. Jour 8 : Visite des mines de Potosi. Nuit à Potosi. Jour 9 : Randonnée au Lagunas de Kari Kari (5200 m). Nuit dans le bus entre Potosi et Tupiza. Jour 10 : Visite de Tupiza. Organisation du circuit dans le Sud Lipez. Nuit à Tupiza. Jour 11 : Randonnée à cheval jusqu'à un village reculé et découverte des paysages western de la région de Tupiza. Foot avec les habitants du village. Nuit dans le village. Jour 12 : Randonnée autour du village puis retour à Tupiza à cheval. Nuit à Tupiza. Jour 13 : Départ en 4x4 pour le circuit du Sud Lipez, entre Tupiza et Uyuni. Journée de route principalement, nuit en "hospedaje muy basico" sur la route (enfin la piste). Jour 14 : Découverte de la Laguna Celeste et du Pueblo Fantasma (village fantôme). Nuit à Quetena Chico. Jour 15 : Découverte de la Laguna Verde (verte), des geysers Sol de Mañana et de la Laguna Colorada (rouge). En route, traversée du désert de Dali et baignade dans les sources chaudes (38°) d'Aguas Calientes. Nuit à la Laguna Colorada. Jour 16 : Découverte de l'Arbol de Piedra et autres formations rocheuses étonnantes. Route des Joyaux qui regroupe plusieurs lacs. Nuit dans un hôtel de sel près d'Uyuni. Jour 17 : Découverte du Salar d'Uyuni et de l'île Incahuasi au lever du soleil puis visite du cimetière des trains et d'Uyuni. Nuit dans le bus entre Uyuni et Copacabana (via La Paz). Jour 18 : Repos, douche (la première depuis 5 jours), dégustation de la spécialité locale, la trucha (truite du Lac Titicaca). Nuit à Copacabana. Jour 19 : Départ en bateau pour l'Isla del Sol (sur le Lac Titicaca). Petite randonnée sur l'île. Nuit sur l'Isla del Sol. Jour 20 : Traversée de l'Isla del Sol à pied. Nuit sur l'Isla del Sol. Jour 21 : Retour à Copacabana. Visite de la cathédrale où nous participons à une pittoresque cérémonie de baptêmes de véhicules. Ascension du Cerro Calvario. Nuit à Copacabana. Jour 22 : Bus entre Copacabana et La Paz. Dernière promenade dans La Paz. Jour 23 : Départ de La Paz. Photos Bolivie Récit Bolivie Agrandir le plan


Jeremie Noel | Photographies et impressions de voyage
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